Ça y est. Nous y sommes. Le oud a touché le fond. Après avoir phagocyté la parfumerie de niche pendant deux décennies, le bois d'agar s'attaque aux supérettes via Jeanne Arthes. Evidemment, le oud est ici castré, dépouillé de toute facette animale ou cuirée. La composition est légèrement fruitée, copieusement fleurie, et même si le résultat n'est pas enivrant, on ne peut s'empêcher de penser à des jus qui, encore aujourd'hui, sont facturés 20 fois plus cher. Sultane Oud a surtout le mérite de poser une question importante: depuis quand nous vend-t-on des molécules de synthèse en lieu et place du bois précieux? Disponible pour 10 euros.
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